Au musée de Montélimar

– Est-ce que tu as emmené ta femme avec toi la semaine dernière, lors de ton séjour à Paris ?
– Et toi, quand tu vas à Montélimar, est-ce que tu emportes du nougat ?

Tous les gens cultivés connaissent cette blague subtile à l’humour très contemporain. Nous l’avons en tête ce 5 juin 2004 Michel Thomas, Jean -Christophe Vigne et moi, lorsque nous décollons de St-Junien en direction de la célèbre localité avec l’intention de visiter la collection d’avions réunie en ces lieux.

Notre avion est Kilo Oscar, un DR400 160CV, frère de Delta Echo mais plus récent, acheté d’occasion à Avignon par le président Jacky Barateau et qui sera revendu par René Brouazin lors de la phase de transition vers les ULM sur laquelle nous reviendrons peut-être un jour.

C’est moi qui mène la machine au départ avec une traversée sans problème du Massif Central et l’arrivée toujours soudaine et magnifique sur la vallée du Rhône avec sa succession de centrales nucléaires (aïe, aïe, aïe !) C’est celle de Cruas-Meysse qui nous intéresse, située au nord de la piste orientée nord-sud comme de juste en ces lieux , sur la rive gauche du Rhône. Le fort vent du nord (dont le nom m’échappe) parfaitement axé rend l’atterrissage facile à condition de ne pas réduire les gaz précipitamment. On raconte dans les bars d’aéro-club que jadis les « piper-cub » faisaient du sur place en essayant de lutter contre le mistral.

Viaduc de Millau

Centrale de Cruas

Le « musée de l’aviation de chasse » – c’est la dénomination qui lui a été donnée, même si sur notre photo c’est la Caravelle qui prédomine derrière Michel et Jean-Christophe – est particulièrement riche et mérite le voyage. Mais évidemment, les avions ont du mal, exposés en plein air, à supporter le passage du temps. Nous pourrons contempler des chasseurs à réaction français, italiens, anglais, américains, soviétiques ainsi que quelques transporteurs civils comme le DC3 ou la Caravelle accessible à l’intérieur. A noter qu’une visite sur internet semble montrer que toutes ces merveilles ne sont pas à l’abandon et semblent, pour certaines, avoir été bien entretenues et parfois restaurées.

Michel prendra les commandes au décollage et nous mènera à Rodez en survolant au passage les gorges de l’Ardèche et le viaduc de Millau non complètement achevé et c’est Jean-Christophe qui, de Rodez, nous ramènera au bercail.

Michel et Jean-Christophe

Sur nos photos on peut voir Michel et Jean-Christophe (martial) posant à Montélimar devant la Caravelle et le Fouga Magister puis, à Rodez, devant Kilo Oscar, la centrale de Cruas alors que Michel vient de passer en vent traversier au départ de Montélimar, le viaduc de Millau, un Mig et un T33.

 

 

© Jean-Louis Maisonnet

[include-page id= »liens-reseaux-sociaux »]